Le Patrimoine Ablutien

Les éléments du Patrimoine Ablutien.

Le parc du Sourdon

Ouvert toute l’année, vous pouvez vous promener dans le Parc du Sourdon, un des rares jardins à l'anglaise de la Marne.

Le Sourdon y prend sa source avant de se jeter dans le Cubry plus bas dans le village. Le Cubry rejoint ensuite la Marne à EPERNAY.

Le parc vous promettra une escapade boisée reposante, il est ouvert tous les jours de 9h à 19h et propose des aménagements pour le pique-nique.

L'entrée est gratuite.

Les chiens seulement tenus en laisse sont admis. 

Le Parc appartenait auparavant au Château d'Ablois, château du XVIIIème siècle.

Les Cascades

A 50 mètres en contrebas de l’entrée du parc, devant le château, au bord de la route vous pourrez admirer les cascades du Sourdon.

Le Château d'Ablois

La première trace d'un château à Saint Martin d'Ablois remonte à 1607, où un mariage fut célébré dans la chapelle du Château.

M. Charles Jacques Louis de Meulan d'Ablois fit reconstruire le château, qui menaçait ruine, à partir de 1762 et remettre le Parc en état, en le dotant de belles avenues et de larges allées.

A la mort de M. de Meulan, le château revint à l'une de ses filles. En 1791, on l'adjugea à la barre du tribunal de la Seine au comte de Vauvineux. A la suite d'une surenchère, il devint le 28 mai 1792, la propriété de M. Sainnegon, qui le conserva jusqu'au 25 novembre 1825, date à laquelle M. le comte Antoine Roy fit subir au château et au parc des changements si considérables, qu'ils endossèrent l'habit moderne.

Au décès du comte Antoine Roy, ses deux filles, la marquise de Talhouët et la comtesse de Lariboisière, héritèrent du château. Cette dernière mourut sans descendance et l'ensemble de l'héritage fut recueilli par le petit-fils du comte Roy, Auguste de Talhouët-Roy, marquis de Talhouët.

Le château a ensuite appartenu à Lucien Durand-Mercier et en 1950, la Compagnie de Jésus y installa son séminaire des missions et, à cette occasion, effectua des transformations (surélévation du corps de logis et des galeries courbes reliant les ailes) qui ont passablement dénaturé l'édifice.

Après la fermeture du séminaire, la caisse nationale des professions libérales fit l'acquisition du château pour y gérer une maison de retraite dont l'activité fut ensuite cédée à d'autres sociétés. Puis compte-tenu des conditions de sécurité non-observées, un arrêté municipal ordonna la fermeture de l'établissement d'accueil pour personnes agées.

Aujourd'hui, le château est la propriété d'un vigneron ablutien.

Les Lavoirs

L'eau a toujours eu une place importante à Saint Martin d'Ablois, de nombreuses sources en jaillissent. Ainsi, comme on peut s'en douter, des lavoirs ont fait leur apparition au fil du temps dans la commune.

Les lavoirs utilisés jusque dans les années 60-70 entrent donc dans le patrimoine communal, et sont fierté des habitants.

Le lavoir du Pont de la Brèche  dévoile le passage de la rue Julien Ducos (Grand'Rue) à la rue des Juifs par un pont sur "le Ru". Il a été complètement reconstruit en 2015 par l'Association Nature et Patrimoine "ANPA". 

Le lavoir du Pont Monnayé situé au coin de la rue Julien Ducos et de la rue du Pont Monnayé marque l'endroit où l'on payait l'octroi pour avoir, par exemple, accès aux halles les jours de marché.

Il a été réhabilité par l'ANPA en 2017/2018. 

Le lavoir de la Foulerie  situé au coin de la rue des Juifs et de l'Avenue Michel Destrez, a été restauré en 2010 par un entrepreneur local, suite à une décision du conseil municipal. 

En 2019, une nouvelle remise en état a été réalisée par l'ANPA.

Le lavoir de Montbayen  situé au hameau de Montbayen.

Le lavoir route de Vertus est situé à l'angle de la rue Julien Ducos et de la route de Vertus. 

Disparu sous la végétation, ce lavoir a été réhabilité par l'Association ANPA "Nature et Patrimoine" en 2011, les matériaux étant fournis par la commune. 

Les Fontaines

Avant l'arrivée de l'eau courante, on allait puiser l'eau aux fontaines, désormais elles ne coulent plus, sauf la fontaine de la Tuilerie remise en eau grâce à l’ANPA, une souscription locale avec la Fondation du Patrimoine et avec une aide financière de la commune et du Département. Elles font partie du patrimoine de la commune.

L'Eglise de Saint Martin

Aux archives, il est fait mention d'une église de Saint Martin d'Ablois en 1145 avant l'église actuelle.

L'église actuelle a été construite en deux temps :

  1. L'abside et le transept : de style gothique flamboyant, sont du XVIème siècle. On peut voir encore aujourd'hui quelques clés de voûte et des chapiteaux de pierre aux formes humaines.
  2. La nef et la tour : du XVIIIème siècle, imitant le roman, les arcs et les fenêtres étaient en plein cintre, la nef était plafonnée de bois, avec piliers cylindriques en meulière du pays, comme la tour.

Les paroissiens de Saint Martin firent au cours des siècles bien des sacrifices pour leur église :

  • De 1603 à 1776, on les vit vendre 150 arpents de bois pour assurer les réparations de la nef et du clocher.
  • En 1729, l'église menaçait ruine et on craignait de ne plus pouvoir y faire le service divin. Il fallut trouver encore 5 520 livres pour refaire entièrement le plafond et la nef.
  • De 1902 à 1904, l'intérieur de l'église sera à nouveau restauré, mais en faisant une copie du gothique. Les travaux pour voûtes en brique et revêtement de plâtre coutèrent à la paroisse 8000 francs (valeur or), auxquels s'ajoute une aide de l'Etat de 4000 francs.
  • Le portail est de 1959 et le chauffage de 1981.
  • En 1992-1994, la municipalité, avec la participation de la paroisse, a entrepris la réfection totale du sol en dalles de pierre pour une somme globale de 312 407 francs.
  • La tempête de 1999 a durement éprouvé la toiture. En 2001, la réfection commence et les échafaudages habillent la tour et le clocher.

Une première cloche fut coulée en 1554, sur les ordres de Louis de Luxembourg, comte de Roussy et de Saint Martin d'Ablois, et de Jean de Noire Fontaine, gouverneur de Saint Martin.
Elle pesait 3 696 livres. Refondue en 1808, elle s'appela Marie-Françoise, et pesait 1 747 kg. Très vite cassée, elle fut remplacée par 3 autres, pour lesquelles il fallut ajouter 1 011 kg de métal :

  • Marie-Louise-Antoinette qui pèse environ 1200 kg, note Ré, elle est percée et en partie fêlée mais garde néanmoins une sonnerie mélodieuse, elle a comme inscription :
    "J'ai été bénie avec mes 2 soeurs en 1837 par M. Pierre Alexandre Legendre curé desservant de S. Martin d'Ablois - et j'ai été nommée Marie-Louise-Antoinette par M. Antoine Roy, comte et pair de France, chevalier - des ordres du roi, grand officier de l'ordre royal de la légion d'honneur, propriétaire du domaine d'Ablois - et par Mme Louise Mousseau, épouse de M. Noël Maire, mes parrain et marraine, en présence de MM. Louis - Joseph Maire, Hubert Emile Lebrun, adjoints, de MM. Frédéric François, Félix Durantel, Charles Noël, Jn Bte Décès, - Louis Despommiers, Eléonore Moreau, Pierre Moreau, Etienne Rouot, Alexis Lalouelle, Jn Bte Martin, conseillers municipaux."
    Elle a comme motif : un crucifix encadré de Marie et de Saint Martin
    et comme inscription : "Les Cochois, frères fondeurs, Bégon compagnon" et "Cochois jeune, de champigneul Haute Marne".
  • Elisa-Augustine qui pèse environ 850 kg, note Mi, elle a comme inscription :
    "J'ai été bénie en 1837 par M. Legendre curé desservant d'Ablois, et j'ai été nommée Elisa Augustine par M. Auguste Frédéric de Talhouet, marquis et pair de France, maréchal des camps des armées du Roi, grand officier de l'ordre royal de la légion d'honneur, chevalier de l'ordre royal et militaire de S. Louis, et chevalier de l'ordre militaire de Wurtemberg - et par Mme Elise Roy, comtesse de Lariboisière, mes parrain et marraine, en présence de MM. les maire et adjoints et conseillers municipaux."
    Elle a comme motifs : un crucifix entouré de S. Martin et S. Vincent et un blason avec comme inscription "Les Cochois frères fondeurs".
  • Marie-Joséphine-Alice qui pèse environ 600 kg, note Fa dièse, elle a comme inscription :
    • (sur un côté) "J'ai été bénie en 1837 par M. Legendre, curé de S. Martin d'Ablois, et été nommée Laure Honorée par M. Honoré Baston, comte de Lariboisière, pair de France, officier de l'ordre royal de la légion d'honneur, colonel de la 3ème Légion de la garde nationale de Paris, et par Dame Laure Roy, marquise de Talhouet, mes parrain et marraine, en présence de MM. les maire et adjoints et conseillers municipaux."
    • (sur l'autre côté) "Refondue l'an 1887, sous le pontificat de Léon XIII et l'épiscopat de Mgr Sourieu, évêque de Châlons, j'ai été bénie par maître Quitat, curé d'Epernay, M. Fagot étant Maire de S. Martin d'Ablois, M. Leblanc, curé, et M. Ketterer, président du conseil de fabrique. J'ai eu pour parrain Georges Marie Joseph de Talhouet-Roy, et pour marraine Marie Elisabeth Adèle Alix de Talhouet, marquise de Juigné, qui m'ont donné les noms de Marie Joséphine Alice."

    Elle a comme motifs : un crucifix entouré de S. Joseph et S. Martin et un blason du Sacré-Coeur entouré de S. Georges et S. Michel et comme inscription "Paintendre frères, fondeurs à Vitry le François".

Dans le bas-coté Nord :

  • Une plaque donne les noms des différents bienfaiteurs des pauvres, dont Louis Gougelet, curé de Saint Martin de 1852 à 1885.
  • Un tabernacle en bois sculpté, peint et doré, du XVIIIème siècle provenant de l'ancien maître-autel.
  • Une dalle, autrefois placée à l'intersection du transept et de l'allée centrale, rappelle l'endroit où mourut en prêchant, en 1831, l'abbé François Perrier, curé de Saint Martin pendant 28 ans.

Dans le bas-coté Sud :

  • Une inscription rappelle la mémoire du chanoine Prix FETY, mort en 1834, né à Saint Martin, bienfaiteur des pauvres de la paroisse. Son portrait figure en bonne place à la mairie.

Les statues : trois seulement retiennent l'attention, toutes 3 sont de bois

  • Notre Dame du Lys : de bois peint, classée par les Beaux-Arts. Vraisemblablement du XIIIème siècle.
  • Saint Amand : évêque de Châlons en 475. Statue de bois du XVIIIème siècle. Une chapelle Saint Amand se dressait, jusque peu avant la Révolution, vers le haut du parc du château. Elle desservait entre autre le hameau du Sourdon.
  • Le Christ de l'Autel : du XVIIIème siècle. La croix a été refaite en 1950.

Les vitraux sont particulièrement jolis :

  • Vitrail de la Sainte Vierge : peut retenir l'attention au moins par son coloris. De chaque côté de Notre Dame : Le pape Urbain II (qui a sa statue à Châtillon-sur-Marne) et Sainte Jeanne d'Arc. Au bas du vitrail, l'inscription : "A la mémoire de M. le Baron Jules Robillard de Magnanville. 1868".
  • Vitraux de l'abside : ils représentent la vie de Saint Martin :
    1. Le manteau partagé, et l'apparition du Christ : "C'est à moi que tu l'as donné".
    2. La pacification des Gaules, et le sacre de l'évêque de Tours le 4 juillet 371
    3. Saint Martin conseiller des empereurs et sa mort le 8 novembre 397. Les reliques de Saint Martin ont été transférées à Tours le 4 juillet 482. cet anniversaire est pour la paroise la fête patronale.
  • Vitrail de l'autel de la Passion : montre le Sacré-Coeur et ses grands dévots : Saint Jean l'évangéliste, Saint Augustin ("Sero te amavi" : Je t'ai aimé tardivement), et Sainte Marguerite-Marie : la voyante de Paray le Monial, décédée en 1690.
  • la Rosace : souvenir du mariage du comte Paul Chandon-Moët avec Melle Durand-Mercier en 1927. Verrier : Edgard Mauret à Heiltz le Maurupt.

Les tableaux :

  • au fond de l'église : Adoration des Bergers à la Crèche : Vraisemblablement du début du XVIIIème siècle. L'auteur est inconnu. Ce tableau a été restauré par Mme Renoux en 1991.
  • dans le bas-côté Sud :
    1. Saint Martin partageant son manteau : daté de 1834, et signé Alfred Johannot. Restauré par Mme Renoux en 1994.
    2. La lapidation de Saint Etienne.
  • dans le bas côté Nord : Marie avec Jésus et Saint Jean Baptiste.

Le Monument aux morts

Le 11 novembre 1927, on inaugure le monument aux morts (il se trouve juste avant le 45 Rue Julien Ducos, après le croisement avec la rue des Lambourgs en venant de Vinay) à la mémoire des 64 disparus de la guerre 1914-1918.

Partout en France, aujourd'hui, dans les villages, dans les grandes villes, on se recueille, on se souvient, puis, en longs cortèges, on va pieusement près des monuments élevés à la mémoire des morts de la Grande Guerre. Nous les petits, mêlés à nos aînés, à nos parents, à nos voisins, nous avons une part dans la manifestation patriotique du 11 Novembre. Nous savons pourquoi nous sommes ici, nous savons pourquoi nous devons nous incliner devant le soldat de marbre devant lequel nous sommes groupés. Nos parents nous ont raconté maintes fois ce qu'avait été l'horrible guerre dernière, ce qu'ils en avaient vu, ce qu'ils en avaient souffert, et c'est par eux que nous connaissons les noms et les souffrances de nos chers disparus. A l'école, nos maîtres nous ont appris que nos soldats avaient été les soldats du droit et de la liberté, la France attaquée ayant combattu non pour prendre et s'enrichir aux dépens d'autres peuples mais pour défendre sa liberté et l'intégrité de son territoire. S'ils pouvaient m'entendre, je dirais aux soldats d'Ablois dont le marbre gravé perpétue le souvenir : Morts pour la France ! Vous avez été les bons ouvriers d'une œuvre terrible, votre suprême sacrifice n'a pas été vain et c'est à vous que nous devons la paix et la liberté. Grâce à vous, notre patrie n'a pas perdu la place qu'elle occupe dans le monde. A votre exemple, quand nous serons des hommes, nous travaillerons et notre labeur incessant fera une France forte, guérie de toutes les plaies dont elle saigne encore, marchant à la tête de la civilisation dans l'humanité.

Discours lu par les enfants des écoles lors de l'inauguration du monument aux morts le 11 novembre 1927

Lors de la guerre de 1939-1945, huit nouveaux noms ont été inscrits sur la liste des disparus de Saint Martin pour la patrie sur le monument :

  • Yves CELLIER
  • Michel DESTREZ
  • Robert DESMOULINS
  • Julien DUCOS
  • Raymond JOBERT
  • Jacques SOARDI
  • André SODOYER
  • Marcel SOYEUX

La forêt communale

La commune de Saint Martin d'Ablois a bénéficié de Fonds européens RÉGION et FEADER dans le cadre d'un programme de replantation de sa forêt communale.